Charles Assier de Pompignan

Charles Assier de Pompignan, né le à Saint-Pierre (Martinique) et mort le à Paris, est un administrateur des colonies, gouverneur du Gabon, puis du Dahomey.

Biographie

Famille et origines

Charles Assier de Pompignan est issu de la famille Assier de Pompignan. Il s'agit d'une famille de notaires et de propriétaires terriens originaire du diocèse d'Albi, établie ensuite à Montpellier puis à la Martinique. Sa filiation remonte au XVIe siècle.

Né le à Saint-Pierre (Martinique), il est fils d'Anatole Assier de Pompignan et de Lilia Mac-Hugh[1], il appartient à l'une des plus importantes familles békée de la Martinique, issue de Jean Assier, né le à Montpellier, doyen du conseil souverain de la Martinique et anobli par Louis XV en 1768, qui a trois épouses et treize enfants, dont Jean Bruno Assier de Montrose (1737-1804), chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, commandant le corps des volontaires libres de la Martinique, aïeul direct de Charles Assier de Pompignan.

Mariage et descendance

Charles Assier de Pompignan épouse en 1931 à Fort-de-France (Martinique) Constance de Reynal de Saint-Michel[1], dont il a quatre enfants : Christian, Raymond, Marie-José (Mme Yves Rougier) et Jacqueline (Mme Guillaume Tardif de Moidrey).

Formation

Il fait ses études à l'école coloniale, devenue depuis l'École nationale de la France d'outre-mer[2].

Carrière

Il est mis à disposition du gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française (AEF), fédération regroupant quatre colonies françaises d'Afrique centrale (Gabon, Moyen-Congo, Tchad, Oubangui-Chari), d'une superficie d'environ 5 fois la France.

Administrateur-maire de Brazzaville (Congo) de 1925 à 1927, de Fort Lamy (Tchad) en 1929 et de Libreville[3] (Gabon) de 1932 à 1941, période durant laquelle il est nommé administrateur en chef des colonies[n 1],[4], il consacre toute sa vie à cette région du monde.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1934, il reçoit en 1938 le titre de commandeur de l'ordre de l'Étoile noire, distinction accordée à ceux qui s'illustrèrent dans le développement de l'influence française sur la côte occidentale de l'Afrique. En 1940, Félix Éboué, alors gouverneur du Tchad, ainsi que les gouverneurs du Cameroun et du Congo proclament leur ralliement aux Forces françaises libres, suivis en par l'Afrique-Équatoriale française, à l'exception du Gabon. Mais, dès cette date, en tant que maire de Libreville, Assier de Pompignan se rallie au général de Gaulle, facilitant dès l'origine, une des missions du général Leclerc destinée à gagner le pays à sa cause. Le Gabon se joint à la France libre en novembre, après le débarquement de Leclerc près de Libreville.

Ce ralliement lui vaut d'être révoqué par le gouvernement de Vichy et déchu de sa nationalité française par un décret qui est annulé en . Nommé inspecteur général de l'Afrique-Équatoriale française, par Félix Eboué, nouveau gouverneur général de l'AEF, il devient en , gouverneur du Gabon, membre du conseil d'administration de l'AEF et reçoit en du général de Gaulle la médaille coloniale de l'Afrique française libre. Succédant à Léon Truitard, il est le premier gouverneur de la France libre, au Dahomey, d' à et participe à la conférence de Brazzaville du sur la décolonisation.

Décès

Charles Assier de Pompignan décède le , dans le 7e arrondissement de Paris[1].

Distinctions et décorations

Notes et références

Notes

  1. Charles Assier de Pompignan, chef du département de l'Estuaire, devient administrateur en chef des colonies à compter du .

Références

  1. « 1952, Décès, 07 », sur Archives de Paris, (consulté le ), p. 19.
  2. « Le Gouverneur de Pompignan est mort », France-Dahomey, no 72, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Décisions : nominations - mutations : En date du 6 décembre », Journal officiel de l'Afrique équatoriale française, no 1, , p. 83 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Décisions : nominations - mutations », Journal officiel de l'Afrique équatoriale française, no 1, , p. 80 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Légion d'honneur par décret en date du 5 janvier 1934 », Journal officiel de l'Afrique équatoriale française, no 4, , p. 198 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Sources

  • Sous la direction de l'Institut Charles-de-Gaulle, Brazzaville : aux sources de la décolonisation, p. 94, 113,152,217,220, Ed. Plon, Paris, octobre 1988.
  • Yves Rougier de Coulomme, archives familiales.

Articles connexes

Liens externes

  • icône décorative Portail du XXe siècle
  • icône décorative Portail du monde colonial
  • icône décorative Portail de la France
  • icône décorative Portail du Gabon
  • icône décorative Portail du Bénin
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.