Chalva Natelachvili

Chalva Natelachvili (géorgien : შალვა ნათელაშვილი) est un homme politique géorgien fondateur du Parti travailliste géorgien[1].

Études

Il nait le à Passanaouri, dans les montagnes du Nord de la Géorgie. Il obtient son diplôme de droit à l’université d'État de Tbilissi en 1981 et le complète par un diplôme de droit international à l’Académie diplomatique du ministère des Affaires étrangères de la fédération de Russie.

Carrière professionnelle

En 1981, il entre au cabinet du procureur général de Géorgie avant de devenir lui-même procureur, puis responsable du département de relations internationales.

Carrière politique

Chalva Natelachvili est élu député en 1992, dans la circonscription de Doucheti : il est ensuite nommé à la tête du Comité parlementaire des affaires juridiques et à celle de la Commission chargée de la Constitution. Il est coauteur des lois relatives à la citoyenneté, aux armes, à l’apatridie, aux comités et aux commissions parlementaires, aux partis politiques, aux citoyens étrangers, aux immigrants et aux émigrants. Il met en place les procédures qui permettront à la Géorgie d’adhérer aux traités internationaux des droits de l’homme.

Il fonde le Parti travailliste en 1995, et le conduit à gagner 17 % aux élections législatives et 20 % aux élections locales de 1998. Lors des élections locales à Tbilissi, le , le parti arrive en tête devant le Mouvement national[2] : Chalva Natelachvili annonce qu’il supporte la candidature de Mikheil Saakachvili, chef de file du Mouvement national et opposant à Edouard Chevardnadze, à la présidence du Conseil de la capitale.

Lors de la révolution des Roses, le , il déclare supporter le président Edouard Chevardnadze, provoquant des réactions auprès de ses partisans[3],[4].

Le , il propose de boycotter les élections présidentielles du et entre frontalement dans l’opposition à l’alliance Mikheil Saakachvili (président) – Zourab Jvania (Premier ministre) – Nino Bourdjanadze (présidente du Parlement)[5].

Il marque son désaccord avec la politique présidentielle et se joint aux manifestations de rue organisées par les autres partis d’opposition[6]. Lors de l’élection présidentielle du , Chalva Natelachvili, obtient 6,49 % des suffrages exprimés[7].

Élu aux élections législatives du , il décide de boycotter le Parlement, accusant le pouvoir politique en place de fraude : il démissionne, ainsi que les trois autres députés de son parti[8].

Il se présente aux élections présidentielles du [9] et recueille 2,88 % des suffrages exprimés[10].

Personnalité controversée

En 2007, Mikheil Saakachvili accuse Chalva Natelachvili de préparer un coup d’État[11].

En 2012, Bidzina Ivanichvili l'accuse d’avoir une alliance secrète avec Mikheil Saakachvili[12].

Il a été l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat[13],[14].

Notes et références

  1. (en) Civil Georgia : « Shalva Natelashvili  », 15 octobre 2013
  2. (en) Civil Georgia : « Labors Party Against Votes' Recounting », 5 juin 2002
  3. (en) Civil Georgia : « Labor Party Leader Supports Shevardnadze », 23 novembre 2003
  4. Fondation Robert-Schuman : « Les électeurs géorgiens sanctionnent le président Edouard Chevardnadze » par Corinne Deloy, 2 novembre 2003
  5. (en) Civil Georgia : Labor Party Calls Voters for Boycotting Elections », 30 décembre 2003
  6. « 70 000 opposants défient Saakachvili », L'Express, .
  7. (en) Civil Georgia : « Saakashvili Re-Elected as CEC Approves Final Vote Tally », 13 janvier 2008
  8. (en) Civil Georgia : « Labor Party to Renounce MP Mandates », 16 juin 2008
  9. Regard sur l’Est : « Géorgie. Primaires et candidats déclarés pour la présidentielle d’octobre 2013 » par Sophie Tournon, 19 juin 2013
  10. (en) Civil Georgia : « Presidential Election's Final Vote Tally Approved », 12 novembre 2013
  11. (en) « Labor Party Leader Wanted for ‘Coup Plotting’ and ‘Espionage’ », sur Civil Georgia (en), .
  12. (en) « Bidzina Ivanishvili’s Open Letter to Georgian Gov't, Politicians, Political Parties, Media Outlets and Georgian Citizens », sur Civil Georgia (en), .
  13. (en) « Blast at Labor Party's Office », sur Civil Georgia (en), .
  14. (en) « The Explosion Occurred in Front of the Labor Party Office is estimated to be the Act of Terrorism by the Party Members », sur humanrights.ge, (version du sur Internet Archive).
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