Bruno Angles

Bruno Angles, est un dirigeant d'entreprise français, directeur général d'AG2R La Mondiale depuis 2022[1],[2].

Biographie

Origine et formation

Bruno Angles est né le 14 novembre 1964 à Paris dans le 15e arrondissement. Il passe une partie de son enfance au Luxembourg où son père poursuit sa carrière au Parlement Européen[3]. De retour en France, il intègre la classe préparatoire du Lycée Sainte Geneviève à Versailles avant d’être admis à l'école polytechnique et d'entrer dans le corps des ponts et chaussées[4]. Il est également diplômé du Collège des Ingénieurs.

Administration et secteur public

Entre 1990 et 1994, Bruno Angles est conseiller technique de Bernard Bosson au Ministère de l’Équipement où il est notamment en charge des questions des réseaux routiers et autoroutiers. En parallèle, il est élu au conseil municipal de Rennes dans l’opposition centriste à Edmond Hervé. Entre 1994 et 1996, il est à la tête des Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc. En 1996, il rejoint le secteur privé après avoir envisagé une carrière politique[5],[4].

Secteur privé

Rentré chez McKinsey.en 1996, il est notamment impliqué dans la fusion entre Pechiney et le groupe canadien Alcan, qui signe l'absorption du groupe français d'aluminium. Employé quelque temps par le cabinet Mercer, Bruno Angles travaille ensuite pour le fonds australien Macquarie, actif dans les investissements d’infrastructures (aéroports, ports, autoroutes). Les sept sociétés concessionnaires d’autoroutes le choisissent en 2015 pour négocier en leur nom la prolongation des concessions autoroutières avec l’État[3].

Secteur bancaire et assurantiel

Il entre en 2016 au Crédit suisse comme directeur de la banque pour la France et la Belgique, à la période où cette banque fait face à une enquête pour des délits de démarchage illégal et de blanchiment de fraude fiscale[1]. Nommé directeur général d'AG2R La Mondiale en mai 2022, Bruno Angles impulse une transformation d'AG2R La Mondiale. Le projet semble viser au contrôle par La Mondiale (assurances) de AG2R (régime de protection sociale paritaire) et donc à terme sa privatisation. Au cours d'un "séminaire stratégique", il présente un plan incluant un changement des statuts du groupe, la mise en place d’une holding regroupant l’ensemble des activités, afin selon ses propos « d’aligner la gouvernance économique sur la gouvernance politique »[6].

Près de deux ans après son arrivée, il annonce des résultats 2023 en hausse. Si l'activité prévoyance devient positive pour la première fois depuis 10 ans à la suite du plan de redressement qu'il a engagé, les résidences senior Domitys touchées par le retournement du marché immobilier subissent une contre-performance[7].

Publications

  • Bruno Angles, De temps en temps : les multiples visages d’un trésor, Éditions du Cerf, janvier 2024.

Mandats

Notes et références

  1. Martine Orange, « Le leader français de la protection sociale menacé de privatisation », sur Mediapart, (consulté le )
  2. « Bruno Angles, des autoroutes aux méandres de l'assurance mutualiste », sur Les Echos, (consulté le )
  3. « Bruno Angles, l'X de l'ombre », sur Le Figaro, (consulté le )
  4. « PORTRAIT : Bruno Angles, en vies de découvertes », sur La lettre de l'assurance, (consulté le )
  5. « Tunnel sous le Mont-Blanc Bruno ANGLES », sur Les Echos, (consulté le )
  6. Martine Orange, « Le leader français de la protection sociale menacé de privatisation », sur Mediapart, (consulté le )
  7. « AG2R La Mondiale : santé et prévoyance se redressent, les résidences services séniors plongent », L'Argus de l'assurance, (lire en ligne)
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