Bertrand de Cadoene
Betrand de Cadoene, parfois orthographié Cadoëne, Cadoène, Cadoine, Cadoent, né vers 1366/1368 et mort avant , est un prélat du début du XVe siècle, moine de Cluny, il est fait évêque in partibus de Paphos (de), puis Saint-Flour et d'évêque d’Uzès, sous le nom de Betrand III. Il est issu de la famille de Cadoine de Gabriac en Gévaudan.
Biographie
    
    Origines
    
Betrand de Cadoene — nom que l'on trouve également sous les formes Cadoëne, Cadoène, Cadoine, Cadoent ou encore de Gabriac — semble naître « dans la seconde moitié du XIVe siècle, probablement entre 1366 et 1368 » (Vallery-Radot)[1]. Il est le second fils de Bernard de Cadoene, seigneur de Pierrefort et d'Agnès de Châteauneuf-Randon[1]. Il est issu de la famille noble de Cadoine de Gabriac, originaire du Languedoc et implantée en Gévaudan[1].
Il est le neveu de Raymond de Cadoëne, abbé de Cluny (1400-1416)[1].
Début de carrière
    
Il entre dans les ordres en se faisant moine clunisien[1]. Il est fait prieur de Sauzet, dans le diocèse de Valence, avant d'obtenir, du pape Benoît XIII, l'abbatiat de Saint-Pierre de Sauve, dans le diocèse de Nîmes[1].
En 1408, le pape le fait évêque in partibus de Paphos (de)[1]. Cette nomination serait due, selon Vallery-Radot, à la présence de chevaliers originaire de la région de Nîmes ou du Gévaudan à la cour du roi de Chypre[1].
Il monte sur le trône épiscopal de Saint-Flour, en 1413[1].
Crise conciliaire (1414-1449)
    
Il assiste au Concile de Constance, à partir du mois de mai 1415, comme représentant de son diocèse, mais il semble aussi comme ambassadeur du roi de Chypre[1],[2]. De fait, il siège au sein de la nation française[1]. Le maintien de liens avec Chypre explique ce rôle d'ambassadeur[1]. Il est notamment témoins à charge contre Jean XXIII, pour la neuvième session, le [1]. L'année suivante, en mai, il est déigné président de la nation française[1].
Le , il devient le 44e évêque d'Uzès. On le retrouve en 1430 où il intervient au concile de Narbonne.
Il participe au Concile de Bâle, en 1431[1],[2].
Épiscopat
    
Il est membre de l'ambassade de Chypre lors du traité d'Arras, en 1435[2]. Il devient par la suite un serviteur du roi de France, Charles VII, tout en maintenant des liens avec les Bourguignons[2].
Le , il reçoit avec Guillaume Soybert, l'hommage du vicomte Jéhan d'Uzès et d'Éléazar, son frère.
Betrand de Cadoene meurt au début de l'année 1441, avant le mois de mai, où son successeur à Uzès est mentionné dès le 4[1].
Notes et références
    
- Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 51-53 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
- Jean-Marie Moeglin (dir.), Dictionnaire de la guerre de Cent Ans, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1536 p. (ISBN 2382923369).
Voir aussi
    
    Bibliographie
    
- Claude Devic et Joseph Vaissète, « Note LXI : Église d'Uzès. Évêques d'Uzès », dans Histoire générale de Languedoc, t. IV, Toulouse, Édouard Privat libraire-éditeur, (lire en ligne), p. 297-304.
Articles connexes
    
Liens externes
    
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