Bermond Ier d'Uzès

Bermond Ier d'Uzès (v.1105-1181) est un seigneur d'Uzès et de Posquières, du XIIe siècle.

Biographie

Origines

Bermond est mentionné à partir de 1105[1]. Il est le fils de Raymond Décan de Posquières, 2e seigneur d'Uzès et de Marie d'Uzès[1]. Il a pour frères et sœurs : Faydide/Faidide d’Uzès, épouse d'Alphonse Jourdain, (« Anfos »), comte de Toulouse ; Aldebert, évêque de Nîmes (1141-1180) ; Raymond, évêque d'Uzès (1150-1188) Pierre, évêque de Lodève (1154-1161) ; Raymond/Raimond, évêque de Viviers (1158-1160) ; Béatrice, héritière de la moitié de la seigneurie[1].

Seigneur

Bermond se marie vers 1125 avec Roscie, fille de Raynon Ier du Caylar[2]. Le frère de cette dernière a épousé Béatrice, sœur de Bermond[2].

À leur mort de son père, Bermond et sa sœur, Béatrice, héritent chacun de la moitié de leur père[3],[1]. Il obtient la viguerie d'Uzès[3] et le demi-castrum appelé depuis château du Duché[4].

Il reconnait à son frère Raymond, évêque de la ville, des possessions dans le nord du diocèse d'Uzès ainsi qu'une tour dans l'enceinte de la ville[5].

Il est mentionné comme seigneur de Posquières, à partir de 1168[2]. Il hérite du titre à la mort de son neveu, Rostaing II de Posquières[6].

Conseiller auprès du comte de Toulouse

En raison des liens familiaux entre le lignage d'Uzès et celui des comtes de Toulouse, Bermond appartient à l'entourage des comtes[7]. Bermond est ainsi mentionné pour la première fois aux côtés du comte Alphonse Jourdain, (« Anfos »), son beau-frère, à Fourques, en 1143[7]. Il s'agit d'une transaction passée entre l'archevêque d'Arles et le comte, dans laquelle est cité parmi les baron Bermond[7] (Gallia Christiana nova, tome I, p. 97). Deux ans plus tard, le comte intervient à Uzès, au cours d'un plaid en sa faveur contre l'évêque d'Uzès[7]. En , il semble présent à Toulouse dans un contexte de préparation à la croisade[7]. Au cours de son absence, il semble très probable que la régence du comté ait été placé notamment « aux soins de » Bermond[7]. Bermond semble très probablement le tuteur de l'héritier du comté de Toulouse, mais pour une courte durée, Raymond V étant devenu majeur[7]. L'historien Laurent Macé (2000) considère qu'il exerce avec son frère, l'évêque Aldebert de Nîmes, une « influence capitale auprès de Raimond V »[7].

Au cours de la première guerre baussenque (1145-1147), Bermond se trouve dans les troupes de Raymond Ier des Baux contre le comte de Provence[7]. Il participe aux négociations à la fin du conflit[7] (traité d'Arles, 1150). Avec la reprise du conflit, Bermond reste un élément important pour la politique du comte de Toulouse[7]. En raison de son rôle, Bermond est tout autant qualifié de « homme illustre », « baron » ou encore « chevalier », toutefois Macé (2000) note que la filiation n'est jamais évoquée dans la documentation, on ne trouve ainsi par l'usage des termes « oncle » ou « neveu »[7]. Les dernières apparitions auprès de son neveu datent de l'année 1174[7].

La proximité avec le comte de Toulouse fait que ses deux fils, Elzéar et Raymond, sont présents dès leur plus jeune âge à la cour comtale[7].

Bermond Ier d'Uzès et ses deux fils Elzéart II de Posquières et Raymond Rascas sont cités témoins dans l'acte de donation faite par Raymond VI à l'abbaye de Franquevaux, et passé à Beaucaire, en mai 1168, pendant la foire[2].

Son fils, Elzéar, hérite des titres et des biens de la branche de Posquières[1],[4].

Bermond Ier meurt en 1181[1],[4].

Famille

Bermond Ier et Roscie ont[2] :

  • Elzéar, qui hérite de la seigneurie de Posquières ;
  • Raymond Rascas, qui hérite de la seigneurie d'Uzès,

Charvet (1870) ajoutait d'autres fils :

Notes et références

  1. Elzière 1999, p. 419.
  2. Elzière 1999, p. 421.
  3. Elzière 1999, p. 414.
  4. Jean Mesqui, « Les châteaux d'Uzès », dans Congrès archéologique de France. 157e session. Gard. 1999, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 380.
  5. Sophie Aspord-Mercier, Uzès et l'Uzège. 20 siècles d'histoire, Etudes et communication, , 283 p. (ISBN 978-2-91172-210-3, lire en ligne), p. 54.
  6. Elzière 1999, p. 434.
  7. Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage, XIIe – XIIIe siècles : rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Toulouse, Privat, (réimpr. 2003), 445 p. (ISBN 2-7089-5600-0), p. 90-91.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Bernard Elzière, « Notes sur les coseigneurs de la cité d'Uzès au Moyen Âge », Congrès archéologiques de France, Derache (Paris) A. Hardel (Caen), , p. 413-438 (lire en ligne) (lire en ligne sur Gallica).
  • Guillaume de Catel, Histoire des Comtes de Toulouse. Livre II. Chap.1, , p. 148-149.
  • Gratien Charvet, La première maison d'Uzès, Martin, (lire en ligne), p. 65-66.

Articles connexes

Liens externes

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