Aurora James

Aurora James, née le 12 juillet 1984 au Canada, est une directrice de création, une créatrice de mode et une militante afro-canadienne. En 2013, elle a fondé la marque de mode Brother Vellies, dans le but de promouvoir les pratiques et techniques de design traditionnelles africaines. En 2020, Aurora James a fondé le 15 Percent Pledge, un mouvement visant à soutenir les entreprises appartenant à la communauté noire au sein de l'industrie de la mode américaine.

Biographie

Aurora James naît d'un père ghanéen et d'une mère canadienne, et grandit notamment à Guelph, au sud du Canada[1]. Son enfance est partagée entre le Canada et la Jamaïque, lorsque sa mère et son beau-père déménagent à Ocho Rios, alors qu’elle a sept ans[1]. Sa mère est une passionnée de voyage et a longtemps mené la vie de bohême[2]. Aurora James étudie à l'Université Ryerson[3].

En 2010, elle s'installe dans un premier temps à Los Angeles, puis à New York. Après avoir voyagé à travers l'Afrique en 2011[4],[5], Aurora James passe les années suivantes à concevoir et des modèles de chaussures qu'elle teste sur les marchés locaux de New York, dont le marché aux puces de Brooklyn, et à travailler avec divers artisans[6],[1],[5]. Elle lance une marque, Brother Vellies, en janvier 2013[4]. La première collection formelle Brother Vellies, produite pour la saison du printemps/été 2014, est entièrement créée avec des cordonniers d’Afrique du Sud et de Namibie[3]. James a ensuite étendu sa collaboration avec des artisans d'autres pays d'Afrique et d'ailleurs, comme le Kenya, le Maroc, le Mexique ou encore Haïti. Outre les chaussures elle a inclus aussi dans ses collections d’autres produits et accessoires, comme des sacs à main[5]. En 2015, elle est lauréate du prix CFDA/Vogue Fashion Fund, décerné par le Conseil des créateurs de mode américains[3],[5], puis en 2019 du Prix du designer canadien international, lors des Canadian Arts & Fashion Awards (ou CAFA)[5]. En 2020, elle est en couverture du numéro de septembre du magazine américain Vogue, dans un portrait réalisé par le peintre américain Jordan Casteel[7]. Ses créations sont portées par plusieurs célébrités américaines, telle Beyoncé[4].

À la suite de la mort de George Floyd, fin mai 2020, elle lance une initiative, intitulée The 15 Percent Pledge [L’engagement de 15 pour cent] au sein du milieu américain de la mode, appelant cette industrie à faire davantage, pour combattre le racisme, que des messages sur les réseaux sociaux, et à consacrer 15 % de leurs rayons à des produits d’entreprises appartenant à la communauté afro-américaine[8].

En 2021, elle conçoit une robe Tax the Rich portée par Alexandria Ocasio-Cortez, une robe blanche floquée au verso de ce texte (Alexandria Ocasio-Cortez martèle ce slogan sur la scène politique américaine), pour le Met Gala de 2021 (dont le thème était cette année-là : «En Amérique, un lexique de la mode»)[6].

En septembre de la même année, le New York Post révèle les « malversations » de la maison mère de Brother Vellies, la marque de vêtement de la designeuse canadienne. Selon le quotidien américain, la société Cultural Brokerage Agency a fait l'objet de trois mandats fiscaux entre 2018 et 2019 pour ne pas avoir reversé près de 15 000 dollars de charges sociales à l'État de New York. Durant la même période, l'Internal Revenue Service (IRS), l'agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l'impôt sur le revenu et différentes taxes, aurait réclamé à la société plus de 100 000 dollars pour les mêmes raisons. De surcroît, la Commission des accidents du travail de l'État de New York a infligé à Aurora James une amende de 17 000 $ pour ne pas avoir souscrit d'assurance contre les accidents du travail entre mars 2017 et février 2018. La designeuse serait enfin redevable de 2 500 dollars d'impôts fonciers relatifs à sa maison d'Hollywood Hills, achetée 1,6 million de dollars. Le quotidien ne précise pas si la designeuse a régularisé sa situation[9].

Références

  1. (en) Janelle Okwodu, « Aurora James on Fashion, Feminism, and the Fifteen Percent Pledge », Vogue, (lire en ligne)
  2. « Dans le dressing d'Aurora James », Vogue Paris, (lire en ligne)
  3. (en) Jeanne Beker, « How designer Aurora James went from Ryerson to working with Anna Wintour », The Globe and Mail, (lire en ligne)
  4. (en) Katharine K. Zarrella, « Meet Aurora James, a Designer Advocating for Black-Owned Businesses », The Wall Street Journal, (lire en ligne)
  5. Marouchka Franjulien, « Portrait : Aurora James », Elle (édition québécoise), (lire en ligne)
  6. Balla Fofana, « «Tax the Rich» : la robe d’AOC en impose au Met Gala », Libération, (lire en ligne)
  7. (en) Freya Drohan, « Why designer Aurora James is on Vogue’s september issue cover », Daily Front Row, (lire en ligne)
  8. (en) Sarah Kent et Chavie Lieber, « Designer Aurora James Calls on Retailers to Commit to Black-Owned Businesses », The Business of Fashion, (lire en ligne)
  9. MET Gala : La créatrice de la robe «Tax the Rich» d'Ocasio-Cortez devrait plus de 100.000 dollars au fisc, cnews.fr, 21 septembre 2021

Liens externes

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