Asma Mhalla
Asma Mhalla est une universitaire, politologue et essayiste française. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences politiques de l'EHESS [1], chercheure associée au Laboratoire d'anthropologie politique, projet commun du CNRS et de l'EHESS [2]. Elle est enseignante à Sciences Po [3] et à l'École Polytechnique [4].
Biographie
Après ses études secondaires, Asma Mhalla obtient une bourse de l’État français pour étudier en classes préparatoires aux grandes écoles du lycée parisien Janson-de-Sailly[5].
Elle est ensuite admise à l'ESCP Business School[5]. Elle ne s'intéressait pas aux études de management à l'ESCP. Après avoir obtenu son diplôme, Mhalla travaille dans la banque d'affaires puis dans le conseil en stratégie, une expérience professionnelle qu'elle salue pour avoir structuré son approche du travail. Elle doit brusquement interrompre sa carrière en 2016[6] en raison de problèmes de santé. Durant un long séjour à l'hôpital[5], elle s'intéresse à la théorie politique et aux questions de technosurveillance en découvrant les travaux du théoricien américain Bernard E. Harcourt.
En 2023, elle produit et anime CyberPouvoirs[2] sur France Inter, une émission qui décrypte le rôle central de la technologie dans la structuration des nouvelles rivalités de puissance entre nations par le prisme des grandes affaires et scandales qui ont rythmé le début du XXIe siècle.
Travail sur la politique technologique et la gouvernance des Big Tech
Asma Mhalla est politologue, experte en politique publique technologique. Ses écrits traitent des défis démocratiques et géopolitiques tels que la gouvernance des méta-entreprises technologiques, la souveraineté technologique des États et la désinformation [7],[8].
Elle est appelée à analyser les enjeux technologiques comme la puissance des Big Tech, les enjeux politiques de l’IA et les défis démocratiques posés par les médias sociaux et la désinformation[9],[10].
En février 2024, Mhalla publie aux éditions du Seuil l'essai Technopolitique[11]. Dans son livre, elle soutient que la technologie structure en fin de compte de nouvelles formes de pouvoir et notre relation à la démocratie[12].
Elle met en garde contre le pouvoir politique exercé par les Big Tech, qui semble illégitime en l'absence de mandat démocratique et appelle à une repolitisation collective de la question technologique[13].
Notes et références
- https://www.ehess.fr/fr/soutenance/nouvelles-formes-pouvoir-entre-big-tech-et-etats-etude-sur-attributs-pouvoir-puissance-et
- « Asma Mhalla », LABORATOIRE D'ANTHROPOLOGIE POLITIQUE (consulté le )
- https://syllabus.sciencespo.fr/fr/?cours/202020/173150
- https://www.polytechnique.edu/annuaire/mhalla-asma
- « Asma Mhalla : le parcours inspirant d'une "élève médiocre" devenue politologue », sur www.rtl.fr, (consulté le )
- « Asma Mhalla : "Le système ne valorise pas les pensées nouvelles" », DECIDEURS MAGAZINE, (lire en ligne, consulté le )
- « Asma Mhalla : "L'Ukraine a gagné la guerre de l'information" », TV5 Monde, (lire en ligne, consulté le )
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/bistroscopie/bistroscopie-du-samedi-04-mai-2024-4657820
- Jean-Marie Durand, « Asma Mhalla, spécialiste de la Big Tech : «Il faut prendre Musk au sérieux, ce n'est pas un clown, mais un acteur géopolitique de premier plan» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Simon Brunfaut, « Asma Mhalla: "La Tech militarise nos démocraties" », Les Echos, (lire en ligne, consulté le )
- https://www.seuil.com/ouvrage/technopolitique-asma-mhalla/9782021548549
- Natacha Laporte, « Asma Mhalla : « De simple consommateur et producteur de données, l'individu devient potentiellement une cible » », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- Laetitia Strauch-Bonart, « Asma Mhalla : "Les Gafam ne sont plus des entreprises privées mais des acteurs politiques" », L'Express, (lire en ligne, consulté le )
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