Mayo (peintre)

Mayo, de son vrai nom Antoine Malliarakis, est un peintre grec de culture française (naturalisé français dans les dernières années de sa vie) né le à Port-Saïd et mort le à Seine-Port[1],[2]. Ami de Prévert et de Desnos, il est généralement classé comme surréaliste, mouvement auquel il participa activement sans jamais le rejoindre officiellement, et également connu pour son travail de décorateur et de costumier sur des chefs-d'œuvre tels que Les Enfants du paradis, Casque d'Or ou Hiroshima, mon amour.

En 2012, l'historienne d'art Evelyne Yeatman-Eiffel publie le catalogue raisonné de son œuvre. Du 19 oct. 2016 au 16 janv. 2017, deux tableaux de Mayo font partie de l'importante exposition "Art et Liberté : Rupture, Guerre et Surréalisme en Égypte (1938–1948)" organisée au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou[3] , exposition qui sera également reprise à la Tate Galerie.

Biographie

Costume de Pierrot pour Baptiste dans les Enfants du Paradis par Mayo
Costume de le Terre des Pharaons par Mayo – avec le paraphe de Hawks

Fils d'un ingénieur grec du Canal de Suez et d'une mère française, Mayo est pensionnaire dans un sévère collège jésuite d'Alexandrie, expérience qui forgera durablement son désir d'indépendance et de liberté.

Après son bac, son père l'envoie à Paris faire des études d'architecture. Mais Mayo ne pense déjà qu'à la peinture. Il dessine sans arrêt, fréquente le Montparnasse, se lie d'amitié avec Tzara, Picabia, Foujita, et anime même un temps le bar le Jockey, épicentre artistique de l'époque, en compagnie de Kiki de Montparnasse[4].

Reçu aux Beaux-Arts de Paris en 1924, il participe aux réunions du tout nouveau mouvement surréaliste et devient l'ami de Desnos et de Prévert. Cependant, Mayo, épris de liberté, préfère peindre seul et ne rejoint pas officiellement le groupe[5].

Après avoir exposé avec différents artistes, Mayo commence à exposer seul. En 1930 il loue son premier atelier.
Il collabore à la revue Le Grand Jeu. Le Front populaire et la terrible guerre d'Espagne lui inspirent de nombreuses compositions[6].

Illustration de Mayo pour le deuxième numéro du Grand Jeu

Dans les années 1940, parallèlement à sa carrière de peintre (il illustre Camus et Prévert), Mayo crée des costumes et des décors pour le théâtre et pour le cinéma avec un succès croissant. Après avoir réalisé les costumes du chef-d'œuvre de Marcel Carné, Les Enfants du paradis, il enchaîne sur une série de films non moins célèbres : La Beauté du diable, Casque d'Or ou La Terre des pharaons, péplum américain réalisé par Howard Hawks[7].

Mayo continue à exposer régulièrement en France, en Suisse et en Italie, où il s'établit dans les années 1960 et jusqu'en 1984.

Atteint d'une grave affection des yeux, il abandonne la peinture. Il est nommé en 1986 Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Mayo est également le père de Jean-Gilles Malliarakis et le grand-oncle de Matila Malliarakis[8].

Sa belle fille est passé dans l'émission "Affaire conclue" diffusée le 19 Septembre 2023, pour amené en vente une gouache de Mayo (peintre), représentant l'actrice Arletty dans le film "Les enfants du Paradis", avec en bas à gauche du tableau, un bout du tissu de la robe qui est bleue (le film de 1945 étant en noir et blanc). Elle a précisé que son beau père (Mayo, le peintre) avait dessiné d'autres costumes de films, tels que celui de Casque d'Or (Simone Signoret)), etc.

Œuvres

  • Lumière de la jeunesse, 1959, huile sur toile, 150 x 85 cm, dépôt du Fonds National d'Art Contemporain, Gray, musée Baron-Martin.

Filmographie

Acteur
Costumier
Décorateur

Distinction

Notes et références

Notes

    Références

    1. Relevé des fichiers de l'Insee
    2. Biographie
    3. « Art et liberté Rupture, guerre et surréalisme en Egypte (1938-1948) », sur centrepompidou.fr, .
    4. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.com, , p. 191
    5. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.com, , p. 192
    6. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.com, , p. 192-193
    7. Evelyne Yeatman-Eiffel, Mayo, mayo-peintre.coml, , p. 143-150.
    8. Matila Malliarakis, IMDB.com

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

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