Anne Emery-Torracinta
Anne Emery-Torracinta, née le à Genève, est une personnalité politique genevoise, membre du Parti socialiste.
| Anne Emery-Torracinta | |
|   Anne Emery-Torracinta en avril 2012. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Conseillère d'État du canton de Genève[alpha 1] | |
| – | |
| Élection | 10 novembre 2013 | 
| Réélection | 6 mai 2018 | 
| Prédécesseur | Charles Beer | 
| Successeur | Carole-Anne Kast | 
| Présidente du Conseil d'État du canton de Genève | |
| – | |
| Législature | 2e | 
| Prédécesseur | Antonio Hodgers | 
| Successeur | Serge Dal Busco | 
| Députée au Grand Conseil du canton de Genève | |
| – | |
| Législature | 56e, 57e et 1re | 
| Biographie | |
| Nom de naissance | Anne Torracinta | 
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Genève | 
| Nationalité | suisse | 
| Parti politique | Parti socialiste | 
| Père | Claude Torracinta | 
| Diplômée de | Université de Genève | 
| Profession | Enseignante | 
Elle est conseillère d’État du canton de Genève chargée du département de l'instruction publique, de la culture et du sport du au et présidente du Conseil d’État en 2020-2021.
Biographie
    
Anne Emery-Torracinta est la fille aînée de Claude Torracinta, journaliste suisse (notamment créateur de l’émission Temps présent), et de Claire Torracinta-Pache, ancienne députée au Parlement genevois et auteure d’un essai sur les femmes en politique[1].
Elle suit la majorité de sa scolarité à Genève, sauf entre 1966 et 1969 lorsque son père est correspondant pour la Tribune de Genève à Paris[2],[3]. Elle se trouve donc dans la capitale française en mai 68[4],[5].
Elle étudie l’histoire économique et sociale à l’Université de Genève puis devient, en 1978, enseignante d’histoire dans un collège et une école de commerce[2],[4],[6]. En parallèle, elle obtient en 2005 un certificat universitaire en management des institutions sociales[4].
Mariée depuis 1981, elle est mère de trois enfants[4]. Sa fille aînée, autiste, la pousse à s’engager dans la défense des personnes présentant un handicap mental[2],[4],[7]. Ainsi, elle est depuis 2002 présidente d’Insieme-Genève[4], l’Association genevoise de parents et amis de personnes vivant avec une déficience intellectuelle[8].
Parcours politique
    
Membre du Parti socialiste genevois depuis 1984[4], elle en est la vice-présidente entre 2010 et 2012. Elle siège de 2005 à 2013 comme députée au Grand Conseil du canton de Genève, occupe le poste de chef de groupe entre 2008 et 2010 et préside en 2013 la commission des finances[4]. Par ailleurs, elle siège à la commission des affaires sociales, dont elle est la vice-présidente.
En 2009, elle se porte candidate à la candidature du Parti socialiste genevois pour le Conseil d'État du canton de Genève, mais les membres du parti désignent Véronique Pürro, qui échoue lors de l’élection[9],[7],[4],[6].
En 2009, Anne Emery-Torracinta est l’instigatrice de l’initiative populaire « Pour des allocations familiales dignes de ce nom ! » qui, après avoir récolté le nombre de signatures nécessaires, est adoptée par le Parlement genevois en [4],[2],[3],[5],[6]. C’est la première fois depuis 17 ans qu’une initiative populaire législative est acceptée par le Grand Conseil du canton de Genève[10].
En 2012, à la suite de la démission de Mark Muller du Conseil d'État, l’assemblée du Parti socialiste décide de la présenter à l’élection partielle. Malgré le soutien de toute la gauche genevoise, elle échoue avec 28 % des voix face à Pierre Maudet, alors maire de la ville de Genève qui obtient 39,4 %[11].
Conseillère d'État
    
Son parti la désigne à nouveau en 2013 pour l’élection au Conseil d'État[12]. Obtenant le meilleur score socialiste au premier tour, elle est confirmée pour le second et élue conseillère d'État le .
Le , elle est chargée du département de l'instruction publique (DIP), de la culture et du sport au sein du Conseil d'État qui entre en fonction le 10 décembre[13]. Son mari Pascal Emery démissionne alors de son poste de directeur de collège pour éviter tout conflit d’intérêt[14].
Le , Thierry Apothéloz, Sandrine Salerno et Anne Emery-Torracinta sont désignés par le congrès du parti comme candidats socialistes aux élections gouvernementales genevoises du printemps 2018. Ce résultat ébranle une certaine frange « de gauche » du parti qui considère que les trois candidats désignés représentent une aile « droite » plus modérée du parti genevois, qui est d'ailleurs un des plus à gauche du pays[15]. Des accusations de biais démocratiques sont lancées, notamment concernant les sections de la ville de Vernier et de la ville de Genève[16].
Le , elle est réélue au Conseil d'État, arrivant en 6e position lors du second tour[17]. Elle reprend la charge du département consacré à la formation et à la jeunesse (avec notamment le DIP)[18].
Le , elle est provisoirement nommée vice-présidente du Conseil d’État en remplacement d'Antonio Hodgers, qui assure l'intérim de la présidence à la suite de la suspension de Pierre Maudet en raison d'une enquête à son encontre[19].
Du au , elle est présidente du Conseil d'État[20].
Références
    
- Du au : Département de l'instruction publique, de la culture et du sport. Du au : Département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse.
- Le pouvoir est pour demain: les femmes dans la politique suisse Le Pouvoir est pour demain: les femmes dans la politique suisse, Claire Torracinta-Pache, Éditions de l'Aire, 1984.
- « L’anti-Stauffer » est aussi sûre d’elle que de lui, par Stéphanie Germanier, Le Matin Dimanche, .
- Anne Emery-Torracinta: "Une femme gagne parce qu'elle est compétente!", par Chantal Savioz, Les Quotidiennes, 10 avril 2012
- Anne Emery-Torracinta, l'obsession du social, par Sophie Roselli, La Tribune de Genève, 22 mai 2012.
- Une exécutive woman au cœur rose, par Clément Bürge, l'Hebdo, 30 mai 2012
- Élection complémentaire au Conseil d'État genevois: portrait d'Anne Emery-Torracinta, par Jennifer Covo, Télévision Suisse Romande, 30 mai 2012.
- La carte maîtresse de la gauche genevoise, par Yelmarc Roulet, Le Temps, 2 juin 2012.
- « Présentation | insieme-Genève » (consulté le )
- "La population attend des réponses": Anne Emery-Torracinta, PS, par Philippe Bach, Le Courrier, 1er juin 2012.
- Allocations familiales plus généreuses, 20 minutes, 24 juin 2011.
- Résultats définitifs de l'élection au Conseil d'État du 17 juin 2012
- Le PS genevois lance quatre candidats dans la course au Conseil d'État, RTS Info, 9 mars 2013.
- Communiqué de presse du Conseil d'État élu, 27 novembre 2013, ge.ch
- Par Marc Moulin, « Par amour pour son épouse ministre, il démissionne », 24Heures, 24heures, VQH, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
- « Audio: Signature de Vincent Bourquin - Le bal des recalés », sur Play RTS, 18.05.2017 à 6h (consulté le )
- Eric Budry, « Il est évident qu’il y a eu magouille au sein du PS », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le )
- « Second tour de l'élection du Conseil d'État 2018 », sur www.ge.ch,
- Marc Moulin, « Le président Pierre Maudet garde la sécurité et l’aéroport », tdg.ch/, (lire en ligne)
- Marc Moulin, « Pierre Maudet cède la présidence du Conseil d'État », Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le )
- « Anne Emery-Torracinta devient présidente du Conseil d'État », sur lfm.ch,
Liens externes
    
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