André Fraigneau

André Fraigneau, né le à Nîmes et mort le à Paris 7e[1], est un écrivain et éditeur français.

Biographie

Latiniste distingué et helléniste érudit, Amédée Henri Urbain (dit André) Fraigneau est tout à la fois romancier, diariste, essayiste et éditeur.

Lecteur aux éditions Grasset, il est notamment l'éditeur de Marguerite Yourcenar. Homosexuel, il repousse assez brutalement les avances que lui fait cette dernière[2], dont la propre sensibilité homosexuelle ne fait ensuite que s'affirmer. Cette déconvenue amoureuse transparaît dans le poème en prose Feux que Yourcenar publie en 1935[3].

En 1941, il fait partie du groupe d'écrivains français qui se rendent à l'invitation de Joseph Goebbels au congrès de Weimar, aux côtés de Jacques Chardonne, Marcel Jouhandeau, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Ramon Fernandez et Abel Bonnard[4], ce qui lui vaudra, après 1944, d'être mis à l'index par le Comité national des écrivains.

Après-guerre, il devient l'un des auteurs de prédilection des Hussards, qui à l'instar de Michel Déon et d'Antoine Blondin le considèrent comme un maître en littérature[5]. Il donne aussi quelques articles, notamment à Défense de l'Occident[6].

Œuvre

  • Val de Grâce (1930)
  • Les Voyageurs transfigurés (1933)
  • L'Irrésistible (1935)
  • Camp-Volant (1937)
  • La Grâce humaine (1938)
  • La Fleur de l'âge (1942)
  • Le Parc Monceau (illustrations de Roger Guit), dans l'ouvrage collectif Paris 1943 (Presses universitaires de France/ville de Paris, 1942)
  • Le Livre de raison d'un roi fou, La Table Ronde (1947)
  • Journal profane d'un solitaire, La Table Ronde (1947)
  • L'Amour vagabond (1949)
  • Port-Royal des Champs, éditions Sun (1949)
  • Le Songe de l'empereur, La Table Ronde (1952);
  • Roger Nimier (en collaboration avec Antoine Blondin, 1964)
  • Les Étonnements de Guillaume Francœur (réunissant en un seul volume L'Irrésistible, Camp-Volant et La Fleur de l'âge, 1985)
  • Une longue amitié : lettres (correspondance avec Michel Déon, 1995)
  • L'Arène de Nîmes (recueil de nouvelles réunies en 1997)
  • Les Amis d'enfance (éd. Fata Morgana, 1998)
  • Bonnes fortunes (Fata Morgana, 1998)
  • C'était hier, journal (2001)
  • Papiers oubliés dans l'habit (journal, publié en 2006)
  • En bonne compagnie. Chroniques, éd. La Dilettante, 2009. 15 chroniques datées de 1938 à 1970 (Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Gérard d'Houville, Christian Dior…)
  • Escales d'un Européen, recueil de chroniques, certaines datées, préface de Pol Vandromme (éditions du Rocher, 2005)

Prix

Postérité

Une Association des amis d'André Fraigneau a été fondée en 1993 par Michel Mourlet[7].

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette et Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, , p. 148.
  3. Achmy Halley, Marguerite Yourcenar en poésie : archéologie d'un silence, Rodopi, , p. 423.
  4. « Le train de la honte », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
  5. « Portrait : Michel Déon », sur lire.fr.
  6. Mourlet et al. 2007, p. 23.
  7. « Guide Nicaise des associations d'amis d'auteur ».

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrage généraliste

Liens externes

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