Amicie Lebaudy

Amicie Lebaudy ou Madame Jules Lebaudy, née Marguerite Amicie Piou le 27 juillet 1847 à Lyon et morte à Paris le 3 mai 1917[1], est une écrivaine et une bienfaitrice française. Elle finance des logements sociaux, l'institut Pasteur, la construction du phare de Kéréon dans le Fromveur.

Biographie

Amicie naît à Lyon dans une famille catholique bretonne. Sa mère est Angèle Thérèse Palmyre Ledall de Kéréon. Son père, Constance Piou est procureur général à la Cour d'Appel de Lyon. Elle grandit à Toulouse où son père est premier président de la Cour d'Appel. À 17 ans, elle est mariée en 1864 à Jules Lebaudy âgé de 35 ans, héritier de la raffinerie de sucre Lebaudy[2].

Le couple mène une vie mondaine à Paris et fréquente des financiers et des industriels des milieux monarchistes et catholiques. Jules Lebaudy fait fructifier sa fortune en bourse[2].

En 1882, la banque catholique Union générale fait faillite, causée en partie par les manipulations boursières de Jules Lebaudy. Ce krach boursier augmente son capital de cinquante millions de francs[3]. Amicie Lebaudy quitte alors le domicile conjugal et s'installe à Bougival. En 1888, elle part s'installer dans un trois pièces à Saint-Cloud. Elle se déplace en omnibus et n'a pas de domestique[2].

Le 30 mai 1892, Jules Lebaudy meurt. La moitié de sa fortune lui revient. Elle décide alors de consacrer sa fortune à des œuvres sociales  : recherche médicale avec l'institut Pasteur, logements sociaux et aussi le mouvement anti-républicain[2].

À partir de 1904, Amicie Lebaudy remet tous les mois, les sommes d’argent nécessaires au fonctionnement du Groupe des Maisons Ouvrières à Eugène Hatton, membre du conseil d’administration. En 1906, le Groupe des Maisons Ouvrières devient une fondation reconnue d’utilité publique. À la mort d'Amicie Lebaudy, la Fondation prend le nom de Madame Jules Lebaudy, puis Fondation Amicie Lebaudy[4].

Elle finance également une expédition de Jean-Baptiste Charcot, le Collège Saint-Alexandre de Gatineau, une école d’agriculture au Québec, le Collège apostolique Saint-Alexandre[3], une maison d'accouchements dans le quartier Plaisance, en partie la construction du phare de Kéréon[2].

Amicie Lebaud publie sous le nom de Guillaume Dall. Elle écrit sur le jansénisme[5].

Publications

  • La mère Angélique, abbesse de Port-Royal, d'après sa correspondance, Paris : Perrin, 1893
  • L'Éducation de la démocratie, à propos d'un livre récent, Paris : P. Ollendorff, 1898
  • Les Bêtes vues d'un ballon captif, 1899
  • France 1900. Nos humbles braves gens, Mâcon : Protat frères, 1900
  • Le Durbar de Delhi, Paris : Floury, 1903
  • Merry Christmas, conte de Noël. Illustrations du Petit Bob, Paris : Floury, 1904

Bibliographie

  • Marcel Barrière, La vie secrète de Mme Baudley , 1948
  • Elisabeth Lemaire, Madame Jules Lebaudy et la Fondation Groupe des maisons ouvrières, in Bulletin de la société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris, n° 16, 2000
  • Henri Troyat, Les turbulences d'une grande famille, Paris, Le grand livre du mois, , 280 p. (ISBN 2-7028-3629-1)

Postérité

  • En 2000, un square au 5 rue Ernest Lefèvre dans le 20ème arrondissement de Paris est renommé en son hommage[5].
  • En 1999, Henri Troyat écrit une biographie romancé sur Amicie Lebaudy : Les turbulences d'une grande famille[2].

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 9e, n° 755, vue 1/21.
  2. Musard, « Paris myope: Amicie Lebaudy. 1 : La mystérieuse Mme Ledall », sur Paris myope, (consulté le )
  3. Raymond Ouimet, « Amicie Piou Lebaudy, femme de cœur », sur Le Droit, (consulté le )
  4. « Historique : Le tournant du XXe siècle », sur Fondation Amicie Lebaudy (consulté le )
  5. La Rédaction Vivre Paris, « Portrait de femme qui a marqué Paris : Amicie Lebaudy », sur Vivre paris, (consulté le )

Liens externes

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