Epsilon Aquarii

Epsilon Aquarii (ε Aqr, ε Aquarii) dans la Désignation de Bayer, est une étoile de la constellation du Verseau, ordinairement nommée Albali.

Nomenclature

Albali est le nom propre de Epsilon Aquarii / ε Aqr, aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. C’est l’arabe البالع al-Bāliᶜ, littéralement « Celui qui avale » car, selon un commentaire de l'érudit Ibn Qutayba (IXe s.), étant l’étoile la plus brillante du groupe εμν Aqr, elle dévorait littéralement les deux suivantes, dites البالعان al-Bulaᶜān[3]. En fait, même si la racine √BLᶜ contient l’idée d’« avaler », cette explication de type astronomique est probablement[Interprétation personnelle ?] hors du contexte culturel. En fait la série des السعود al-Suᶜūd livre des noms liés à des divinités antiques, et il n’y a pas de raison pour qu’il en soit différemment[Interprétation personnelle ?] pour البالع al-Bulaᶜ, nom sur lequel a été formé tardivement البالع al-Bāliᶜ[4]. Le fait que ce nom, qui figure dans le traité d'al-Qazwīnī édité par Christian Ludwig Ideler (1806) [5], ait été rapporté par Richard Allen (1899)[6], a permis que le nom passe dans ses catalogues du XXesiècle comme celui de Harley Barlow Rumrill(1930)[7], et finisse par s’imposer sous sa forme agglomérée.

La figure de سعد بلع Saᶜd Bulaᶜ dans le ciel arabe traditionnel

Nir Saad Bula est un autre nom pour Epsilon Aquarii / ε Aqr. C’est l’arabe سعد بلع نير Nayyir Sacd Bulaᶜ, « la Brillante de la Propice de Bulac », donné par l’Égyptien Muḥammad al-Aḫsāsī al-Muwaqqit (XVIIe s.)[réf. nécessaire], les autres étoiles de ce groupe formant le couple μν Aqr, dans la transcription du nom donnée par Edward Ball Knobel [8].

C’est cette transcription qui a donné le nom circulant aujourd’hui dans les catalogues de la toile[réf. nécessaire].

Epsilon Aquarii / ε Aqr est connue, dans l'astronomie chinois[réf. nécessaire]e, comme 女宿一 (la première étoile de la Femme).

Propriétés

Albali est de type spectral A0 et possède une magnitude apparente de +3,8. Elle est à 215 années-lumière de la Terre.

Notes et références

  1. (en) * eps Aqr -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en)
  3. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur des Araber, Wiesbaden : Harrassowitz, 1961, p. 47.
  4. Roland Laffitte, « Des étoiles et des dieux », in Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp. 35-43.
  5. (de) Ludwig Ideler, Historische Untersuchungen über die astronomischen Beobachtungen der Alten, Berlin : C. Quien, 1806, pp. 198-199
  6. (en) Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 53.
  7. Harley Barlow Rumrill, « Star Name Pronunciation », in Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 48, n° 283 (1936), p. 141.
  8. (en) Edward Ball Knobel, « « On a Catalogue of Stars in the Calendarium of Mohammed Al Achsasi Al Mouakket », in Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. LV.8, June 1895, p. 431. »

Liens externes

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